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L'argent véhicule un tas de tabous et de croyances qu’il est peut-être judicieux de revisiter et de déprogrammer, à l’heure où nous cocréons un monde nouveau. Car l’argent en tant qu’énergie densifiée est neutre. Comme pour toute énergie, il n’a de valeurs financières ou morales que celles que nous lui attribuons. |
Don de guérison
Parmi ces croyances, il en est une qui concerne la facilitation de guérison ainsi que les accompagnements énergétiques et/ou spirituels. En effet, de nombreuses personnes pensent et déclarent que nous bénéficions d’un don tombé du ciel dont nous devrions leur faire profiter ou leur transmettre, de façon totalement bénévole.
Chacun-e a une ou des prédispositions naturelles, qu'il découvre parfois tardivement, et choisis d'utiliser et de perfectionner ou pas. Ces dons innés se révèlent à nous de diverses façons, souvent par une attirance vers certains sujets d'apprentissage, une curiosité pour des thèmes plutôt que d'autres ou une aisance à réaliser une tâche particulière. Il existe des dons de toutes sortes : physiques, intellectuels, spirituels, métaphysiques... Certains sont doués pour les mathématiques, la musique ou la peinture et utilisent leurs talents pour créer ou enseigner. D'autres sont des orateurs nés qui utilisent leur don d'éloquence pour faire carrière en tant qu'avocat ou en politique. D'autres encore sont clairvoyants ou clairaudients et deviennent célèbres et prospères grâce à leurs dons de voyance ou de médiumnité, etc...
Spiritualité et pauvreté
Dans diverses traditions l’Homme ou la Femme Médecine, le Guérisseur, Magnétiseur, Rebouteux… facilitant et enseignant aux autres comment maintenir un esprit sain dans un corps sain, était reconnu et soutenu par sa communauté. En échange de l'exercice de son don de guérison, il recevait des dons matériels sous diverses formes, lui permettant de subvenir à ses besoins. Puis les contrôleurs religieux ont érigé des dogmes en faisant rimer souffrance avec pureté et spiritualité avec pauvreté.
En France, s’ajoute à ces diverses convictions, le fait que les médecines dites alternatives ne sont pas prises en charge par la sécurité-sociale. Certaines personnes ne connaissent ni les tarifs des spécialistes de santé qu’elles consultent, ni le coût des médicaments qu’elles utilisent. Pourtant, elles disent « c’est cher », lorsqu’un énergéticien, un praticien ou formateur en santé holistique annonce ses tarifs. Cher par rapport à quoi et à qui ?
Transformer sa relation avec l'argent
Comme l’avait déjà démontré Freud en 1918, dans La Technique psychanalytique : «
L’absence de l’influence correctrice du paiement a de graves désavantages ; l’ensemble des relations échappe au monde réel. » D'une part, dans le monde et le temps actuels, les échanges se font à travers l’argent dont un Thérapeute, a besoin comme tout en chacun-e pour subvenir à ses besoins. D'autre part, la gratuité peut être une source insurmontable de résistance au changement, le consultant continuant à imputer sa souffrance à une réalité extérieure et à s'identifier à une victime impuissante.
Ce qui de surcroît, risque de favoriser une relation de dépendance alors que le facilitateur de guérison vise à remettre la personne qu'il accompagne dans son propre pouvoir, à l'aider à activer ses potentiels d'auto-guérison, afin qu'elle soit libre et autonome.
Notre attitude par rapport à l’argent révèle nos peurs les plus profondes et notre vision de la vie : les histoires que l'on se raconte pour fuir la réalité, pour masquer nos vieilles angoisses de n'être pas à la hauteur, d'être rejeté, de perdre ce que nous avons, de manquer de tout ce que l'argent est censé nous apporter et nous permettre de contrôler.
Mais notre relation avec l'argent nous raconte aussi notre capacité à donner et recevoir, à aimer, à lâcher prise, à laisser le flux de la Vie s'écouler à travers nous.
Changer ses croyances pour changer sa vie
Alors que les thérapies énergétiques ne font que commencer à nous révéler les potentiels de santé et de bonheur qui dorment en nous, il est urgent de transmuter nos croyances limitantes, afin de dissoudre les noeuds énergétiques qui bloquent la circulation de l'énergie vitale dans nos corps. Blocages énergétiques qui créent et entretiennent maux et 'mal-à-dit'. Les diverses croyances relatives à l'argent en font partie.
Si vous croyez qu’un Porteur de Lumière prodiguant des séances ou des formations favorisant le mieux-être multidimensionnel de ses semblables devrait exercer ses activités gratuitement et vivre dans le dénuement ; si vous croyez qu'il n'est pas normal de donner de l'argent ou une contribution pour recevoir une séance énergétique, vous pourrez trouver ci-dessous, une histoire qui invite à identifier certaines croyances. Elle nous est proposée par une Conseillère Thérapeutique Québécoise, Dominique Jeanneret sur son site Chemin de Vie.
Dans les siècles passés, et encore de nos jours dans beaucoup de communautés du monde, le médecin, l’homme-médecine, le chamane, le moine enseignant ou le thérapeute, par exemple, étaient soutenus matériellement par la communauté.
En échange de leurs soins, les uns leur amenaient une poule, des œufs, un morceau de viande, des céréales, des légumes ou des fruits. D’autres leur offraient une couverture, une bougie, un vêtement ou tout autre objet nécessaire à leur subsistance. Le logis était mis à leur disposition par la communauté ainsi qu’un moyen de transport, au besoin.
Le soignant était reconnu par la communauté comme un être à part, doté de «dons divins» que tout le monde respectait profondément puisqu’il était nécessaire à la communauté. Personne ne venait consulter le soignant* sans lui apporter quelque chose en échange, sous forme matérielle ou de service.
L’appel
Quelque soit le métier de chacun, c’est souvent en réponse à une aspiration, un appel du cœur, une «mission» de vie et mû par une vocation qu’on choisit son chemin professionnel.
Qu’on soit soignant, artiste, comptable, menuisier ou qu’on occupe tout autre emploi, chacun porte des aptitudes particulières qu’on pourrait considérer comme des dons, qui font que chacun excelle dans son domaine plutôt que dans un autre et a du plaisir à le pratiquer.
On remarque d’ailleurs que certains reconnaissent et intègrent spontanément et facilement les connaissances transmises dans un cours alors que d’autres devront fournir plus d’efforts pour acquérir ces mêmes connaissances et ce, malgré leur intérêt. N’est-ce pas que ces aptitudes sont des dons ?
Pourquoi payer son thérapeute ?
- J’ai de la peine à accepter qu’un thérapeute, quelqu’un qui a reçu un don de Dieu (ou de la vie, comme on veut), demande de l’argent pour ses soins, d’affirmer dernièrement un ami comptable.
- Toi, en tant que comptable et enseignant dans ton domaine, de répondre mon amie thérapeute, est-ce qu’on pourrait considérer que les aptitudes professionnelles que tu as sont des dons de la nature ?
- Ah, c’est intéressant, je n’avais pas vu ça sous cet angle mais c’est vrai que, depuis tout petit, j’ai toujours aimé jouer avec les chiffres, de réaliser l’ami comptable.
- Donc, en tant que comptable (doué d’un talent inné et naturel pour les chiffres), tu considères que c’est tout à fait normal qu’on doive te payer un prix qui te permette de vivre confortablement ?
- Heu… oui !
- Et moi alors ?! Parce que j’ai des dons qui sont plus «invisibles», je ne mérite pas d’être payée en reconnaissance de ma valeur ? Quand j’ai besoin de tes services comptables, je dois te payer. Pourquoi tu ne devrais pas me payer pour mes services ?
- Tu as raison, je n’avais pas vu ça ainsi. On est portés à croire que tout ce qui touche à l’être humain à un niveau plus subtil et spirituel n’a pas de prix et doit même éventuellement être gratuit puisque qu’on sait que vous travaillez grâce à vos dons. Je n’avais jamais réalisé que j’en ai aussi, dans d’autres domaines et qui me permettent de vivre confortablement effectivement. C’est vraiment une fausse idée que je m’étais faite au sujet des thérapeutes.
- Je trouve cependant parfois cher le prix que les thérapeutes demandent, de continuer l’ami comptable.
- Nous devons suivre des formations régulièrement, affirme alors mon amie thérapeute, ce qui nous oblige à débourser de grosses sommes parfois, sans compter les déplacements et les journées où nous ne pouvons alors pas accueillir de clients. D’autre part, ce que nous faisons nécessite beaucoup d’énergie. Nous ne pouvons donc pas travailler 40 heures par semaine en thérapie car nous avons besoin de repos et de ressourcement pour rester en forme et disponibles.
Le «véhicule terrestre» du soignant
Le soignant – travailleur corporel, psychique, énergétique et/ou spirituel - met son corps, sa psyché et son énergie, - son «véhicule terrestre» -, son temps, ses connaissances parfois ancestrales, sa disponibilité et sa mission à disposition de ses patients dans un endroit qui doit être approprié. Cette profession est son choix de vie, son métier. Il ne peut exercer aucune autre profession en même temps pour subvenir à ses besoins.
De plus, il doit prendre soin de son «véhicule terrestre» qu’il met au service de ses patients quotidiennement (psychiquement, énergétiquement, physiquement et/ou spirituellement), ce que ne font pas les personnes qui travaillent dans d’autres corps de métiers. En tant que soignant, il lui est donc primordial de prendre soin de lui de façon particulière pour toujours rester en forme et disponible à dispenser des soins.
- Comment voudrais-tu pouvoir recevoir des soins de nous, thérapeutes, si nous ne pouvons avoir de quoi vivre et prendre soin de notre «nous-même» que nous employons pour dispenser des soins, contrairement à toi qui fait un travail mental et mécanique ? de demander mon amie thérapeute à son ami comptable.
- C’est vrai. Tu m’as fait réaliser que vous méritez autant que n’importe quel travailleur, voire même plus puisque vous employez votre «véhicule terrestre» à plein, ce que je n’ai pas besoin de faire, et que vous avez donc aussi besoin de pouvoir prendre du temps pour vous ressourcer afin d’être en forme pour recevoir de nouveaux clients.
- C’est la raison pour laquelle nous demandons une contribution à nos clients qui peut parfois paraître élevée mais qui nous permet de pouvoir continuer à faire le métier que nous aimons, notre mission de vie, notre vocation, nos dons…
Aujourd’hui, très peu de soignants acceptent encore les dons : contrairement à dans l’ancien temps, la communauté ne les soutient plus et les dons sont parfois minuscules voire inexistants. L’ère de la reconnaissance du soignant et de ses «dons divins» n’existe plus. Pourtant, les soignants doivent payer des frais à tous les niveaux, comme tout le monde, et sont donc obligés de demander une contribution pour subvenir à leurs besoins.
S’engager dans sa guérison
Il est aussi prouvé que le fait de donner une contribution au soignant pour recevoir ses soins fait en sorte que le patient s’engage de façon plus intégrée, efficace et rapide dans son processus de guérison. Plus la contribution est importante, plus le patient s'engage envers lui-même."
* Le mot "soignant" inclut ici tous les travailleurs de la santé globale oeuvrant dans un ou plusieurs des 4 plans de vie : physique, psychique, énergétique ou spirituel.
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