La Divine Matrice |
| « Toute matière provient d’une force et n’existe que par celle-ci […]. Nous devons présumer l’existence, sous cette force, d’un Esprit conscient et intelligent. Cet Esprit est la matrice de toute matière. » Max Planck, 1944 |
"C’est ainsi que Max Planck, père de la théorie
quantique, décrivit la Divine Matrice,
un champ d’énergie universel unissant tout ce qui existe.
La Divine Matrice est notre monde.
Elle est aussi tout ce qui existe dans notre monde.
Elle est nous et tout ce que nous aimons, créons et expérimentons.
Vivant dans la Divine Matrice, nous exprimons, comme artistes,
nos passions, nos peurs, nos rêves et nos désirs les plus secrets
au moyen de l’essence d’un mystérieux canevas quantique.
Mais nous sommes ce canevas autant que les images qu’il porte.
Nous sommes le tableau autant que les pinceaux.
Dans la Divine Matrice, nous sommes le contenant
dans lequel existent toutes choses, le pont reliant
les créations de notre monde intérieur
et celles de notre monde extérieur,
ainsi que le miroir qui nous montre ce que nous avons créé.
Ce livre a été écrit pour ceux qui désirent éveiller
le pouvoir de leurs plus fortes passions
et de leurs plus profondes aspirations.
Dans la Divine Matrice, nous sommes la semence du miracle
autant que le miracle lui-même. »
«... Des Veda, que les spécialistes font remonter à 5 000 ans avant notre ère, aux manuscrits de la mer Morte, écrits il y a 2 000 ans, ressort un thème général laissant entendre que le monde est en réalité le reflet de ce qui se passe dans une sphère supérieure ou une réalité plus profonde. Par exemple, dans leurs commentaires sur une nouvelle traduction des fragments des manuscrits de la mer Morte appelés Cantiques pour l’holocauste du sabbat, les traducteurs en résument ainsi le contenu : Ce qui se passe sur terre n’est qu’un pâle reflet de cette plus grande et ultime réalité.
Exactement comme un écran de cinéma reflète sans jugement l’image de tout ce qui a été filmé, la Matrice semble procurer une surface impartiale pour que soient vues dans le monde nos expériences intérieures et nos croyances. Parfois consciemment, parfois inconsciemment, nous « montrons » nos croyances les plus vraies au sujet de tout, de la compassion à la trahison, à travers la qualité de nos relations avec ce qui nous entoure.
Autrement dit, nous sommes comme des artistes exprimant leurs passions, leurs peurs, leurs rêves et leurs désirs les plus profonds au moyen de l’essence vivante d’un mystérieux canevas quantique. Cependant, contrairement au canevas conventionnel du peintre, lequel existe en un lieu et en un moment précis, notre canevas est fait du même matériau que tout ce qui existe. Il est omniprésent.
Poussons un peu plus loin l’analogie de l’artiste et du canevas. Traditionnellement, l’artiste est séparé de son oeuvre et il utilise ses outils pour exprimer extérieurement une création intérieure. Dans la Divine Matrice, cependant, la séparation entre l’oeuvre et l’artiste disparaît : nous sommes le canevas autant que les images qu’il porte ; nous sommes les outils autant que l’artiste qui s’en sert. »
« …À la fois individuellement et ensemble, nous partageons les créations de notre vie intérieure comme un cycle sans fin de moments superposés au fil des jours. Quel beau concept, aussi bizarre que fascinant ! Tout comme un peintre utilise sans cesse le même canevas en cherchant l’expression parfaite d’une idée, nous sommes des artistes perpétuels construisant une création sans fin qui change constamment.
Le fait d’être entouré d’un monde malléable que nous créons nous-mêmes a de vastes implications, peut-être même un peu effrayantes. Notre aptitude à utiliser intentionnellement et créativement la Divine Matrice change soudain toute notre vision du rôle que nous jouons dans l’univers. À tout le moins, elle laisse entendre que la vie est beaucoup plus que les événements fortuits et les synchronies occasionnelles avec lesquels nous composons de notre mieux.
Finalement, notre relation à l’essence quantique qui nous unit à tout le reste nous rappelle que nous sommes nous-mêmes des créateurs. En tant que tels, nous pouvons exprimer nos plus profonds désirs de guérison, d’abondance, de joie et de paix, autant pour notre corps que pour notre vie et nos relations. Et nous pouvons le faire consciemment, de la façon que nous désirons et au moment choisi.
Cependant, tout comme les initiés du poème de Christopher Logue avaient besoin d’un petit « coup de pouce » pour réussir à voler, toutes ces possibilités requièrent un changement subtil, mais important, de notre vision du monde et de nous-mêmes. Grâce à ce changement, nos désirs les plus secrets, nos buts les plus nobles et nos rêves les plus grands paraissent soudain à notre portée. Aussi miraculeuse que cette réalité puisse sembler, toutes ces choses – et bien davantage – sont possibles au sein de la Divine Matrice. Il ne s’agit pas uniquement d’en comprendre le fonctionnement ; il nous faut aussi, pour communiquer nos désirs, un langage que cette vieille toile d’énergie puisse reconnaître.
Nos plus anciennes traditions de sagesse nous disent qu’il existe un langage particulier pour parler à la Divine Matrice. Ce langage ne comporte pas de mots, ni les signes extérieurs habituels de la communication effectués avec nos mains ou notre corps. Il est d’une forme si simple que nous savons tous déjà le « parler » couramment. En fait, nous nous en servons chaque jour : c’est le langage de l’émotion humaine.
La science moderne a découvert que chaque émotion ressentie dans notre corps y provoque des changements chimiques – pH et hormones –, qui reflètent nos sentiments. Par les expériences « positives » de l’amour, de la compassion et du pardon ainsi que par les émotions « négatives » de la haine, du jugement et de la jalousie, nous possédons tous le pouvoir d’affirmer ou de nier notre existence à chaque moment. De plus, cette même émotion qui nous donne un tel pouvoir à l’intérieur de notre corps étend cette force dans le monde quantique, au-delà de notre corps.
On pourrait comparer la Divine Matrice à une couverture cosmique commençant et finissant dans l’inconnu et couvrant tout l’intervalle. Cette couverture comporte plusieurs couches profondes et se trouve déjà en place partout, en tout temps. Notre corps, notre vie et tout ce que nous connaissons existe et a lieu dans ses fibres. De notre création aquatique dans l’utérus de notre mère jusqu’à nos mariages, nos divorces, nos amitiés et nos carrières, tout ce dont nous faisons l’expérience est comparable à des « plis » dans la couverture.
D’un point de vue quantique, on peut comparer tout atome de matière, un brin d’herbe, notre corps, la planète et ce qui existe au-delà, à une « perturbation » dans le tissu de cette couverture spatiotemporelle. Ce n’est donc peut-être pas une coïncidence si les anciennes traditions spirituelles et poétiques décrivent l’existence d’une façon assez similaire. Les Veda, par exemple, parlent d’un champ unifié de « pure conscience » dans lequel baigne toute la création. Selon ces traditions, nos pensées, nos sentiments, nos émotions et nos croyances, ainsi que tous les jugements que ces dernières suscitent, sont des perturbations, des interruptions dans un champ qui autrement serait calme et immobile.
De même, le Hsin Hsin Ming, qui date du VI e siècle (et qui se traduit par « De la confiance en l’esprit »), décrit les propriétés d’une essence constituant le modèle de tout ce qui existe dans la création. On l’appelle le Tao. Il échappe à toute description, comme le montrent les Écritures védiques. Il est tout ce qui est : le contenant de toute expérience aussi bien que l’expérience elle-même. Le Tao est parfait comme le vaste espace où rien ne manque et où il n’y a rien de trop.
Selon le Hsin Hsin Ming, c’est uniquement quand nous troublons, par nos jugements, la tranquillité du Tao que l’harmonie nous échappe. Quand, inévitablement, cela se produit et que nous nous trouvons empêtrés dans la colère et la séparation, il y a, selon ce texte, un moyen de remédier à cette condition. Pour trouver directement l’harmonie avec cette réalité, dites simplement, quand le doute apparaît : “Non deux.” Dans ces mots, rien n’est séparé, rien n’est exclu.
S’il est vrai que de nous concevoir comme une perturbation de la Matrice rend notre vision de la vie un peu moins romantique, cela nous fournit aussi une puissante conception de notre monde et de nous-mêmes. Par exemple, si nous voulons établir de nouvelles relations saines et valorisantes, vivre une salutaire histoire d’amour ou trouver une solution de paix au Moyen-Orient, nous devons créer dans le champ une nouvelle perturbation qui reflète ce désir. Nous devons faire un nouveau « pli » dans le matériau dont l’espace, le temps, nos corps et le monde sont faits.
Voilà notre relation à la Divine Matrice. Nous possédons le pouvoir d’imaginer, de rêver et de ressentir les possibilités de la vie à l’intérieur de la Matrice elle-même, de sorte qu’elle nous reflète ce que nous avons créé. Les anciennes traditions tout autant que la science moderne ont décrit le fonctionnement de ce miroir ; dans le cas des expériences qui seront rapportées dans les chapitres subséquents, nous savons même comment ce reflet fonctionne, en langage scientifique. Alors que ces études résolvent peut-être certains mystères de la création, elles conduisent aussi à des questions encore plus profondes sur notre existence.
Nous ne savons évidemment pas tout ce qu’il y a à savoir sur la Divine Matrice. La science ne possède pas toutes les réponses. En toute honnêteté, les scientifiques ne sont même pas certains de l’origine de cette Matrice ; nous sommes bien conscients aussi que nous pourrions l’étudier pendant encore un siècle sans trouver toutes les réponses. Ce que nous savons cependant, c’est qu’elle existe. Elle est ici et nous sommes à même de puiser dans son potentiel créateur par le langage de nos émotions.
Nous pouvons appliquer cette connaissance dans notre vie d’une manière utile et signifiante. Ce faisant, nous ne pouvons nier que nous sommes connectés les uns aux autres ainsi qu’à toutes choses. C’est à la lumière de cette connexion que nous pouvons nous rendre compte de notre puissance réelle. Avec la force que procure cette prise de conscience, nous pouvons devenir des êtres plus pacifiques et plus compatissants, travaillant activement à la création d’un monde reflétant ces qualités et bien davantage encore. Par la Divine Matrice, nous sommes en mesure de nous focaliser sur ces attributs et de les appliquer, comme une technologie intérieure, à nos sentiments, à notre imagination et à nos rêves. Quand nous le faisons, nous puisons au véritable pouvoir de changer notre vie ainsi que le monde.»
Morceaux choisis extraits du livre La Divine Matrice de Gregg Braden aux éditions Ariane
Pour d'autres extraits de La Divine Matrice avec vidéos traduites en français : 1 CLIC ICI
Vous pouvez vous procurer ce livre ainsi que d'autres livres de Gregg Braden sur Amazon :