Aujourd’hui, pour mon anniversaire, j’ai choisi de m’offrir une journée avec « moi-m’aime », une journée à ne rien faire ou uniquement ce qui me fait plaisir. Bien sûr, respecter ce besoin de me retrouver a nécessité un peu d'organisation, mais les agendas peuvent aussi servir à se réserver des moments de pause, des rendez-vous avec soi.
En milieu d’après-midi, j’ai suivi une pensée qui me plaisait sur la relation à soi. Les mots d’Oscar Wilde sont alors arrivés en dansant joyeusement : « S’aimer soi-même est le début d’une histoire d’amour qui durera toute une vie. »
Cependant, nous pouvons tous constater que vivre dans l’amour de soi nécessite un long déconditionnement familial et social, tant s’aimer est dans notre société occidentale, culturellement assimilé à de l’égocentrisme voire du narcissisme.
S’aimer c’est se respecter pour être bien : répondre à ses propres besoins, vivre en cohérence avec ses valeurs essentielles ; s’autoriser à être différent et accepter nos imperfections sans culpabiliser, se dévaloriser ou craindre d’être rejeté. S'aimer c'est aussi s'accepter entièrement tel que nous sommes, y compris ces parties de nous qui ne correspondent pas à la représentation de notre moi idéal.
Portée par cette réflexion, j’ai retrouvé le livre Le courage d’être soi, de Jacques Salomé dans la BiblioThérapie, pour m'imprégner de la Charte de bien-être avec soi-même qui peut nous aider à accepter d’être un meilleur compagnon pour soi-même.
Après avoir savouré chaque instant de cette journée, je me sens en harmonie avec moi-même et tout ce qui m'entoure, ce qui me donne envie de partager dans l'amour.
Charte de bien-être avec soi-même
Je peux découvrir à tout âge que je suis partie-prenante et co-auteur de tout ce qui m’arrive.
Je peux n’entretenir ni accusation sur l’autre, ni auto-accusation de moi-même pour tout ce qui surgit dans ma vie.
S’il me vient de l’autre, des autres, de l’environnement un événement, une parole ou un acte qui me fait violence, je peux nommer mon ressenti et remettre chez l’autre ce qui me vient de lui, quand ce n’est pas bon pour moi.
Quand me vient de l’autre, des autres ou de l’environnement, un événement, un acte ou une parole que je peux accueillir comme un cadeau ou une gratification, il m’appartient de le recevoir et de lui donner un prolongement en moi. Ma liberté intérieure en sera d’autant plus agrandie, mes ressources confortées et mes énergies amplifiées. Ma responsabilité en sera de rayonner et de contribuer ainsi à nourrir de plus d’amour, l’espace de ma vie.
Chaque fois que je prends le risque de me positionner, de m’affirmer en me respectant, je prends aussi le risque de me différencier.
En faisant des demandes directes et ouvertes j’accepte aussi de ne pas contrôler la réponse de l’autre. Je prends donc le risque et la liberté d’accueillir cette réponse qu’elle soit positive ou négative.
En passant du réactionnel au relationnel j’agrandis les possibles de l’échange.
En m’appuyant sur quelques outils susceptibles de favoriser la communication (écharpe, visualisation, symbolisation) et en appliquant quelques règles d’hygiène relationnelle je me rends plus cohérent, plus consistant pour développer les relations créatives. Je nourris ainsi la vivance de ma vie.
J’agrandis et développe mon autonomie et ma liberté chaque fois que j’apprends à prendre soin de mes besoins, de mes désirs ou de mes sentiments sans les faire peser sur l’autre.
Quand je ne confonds plus culpabilité, culpabilisation, (venant de l’autre) et auto-culpabilisation, j’inscris un meilleur ancrage dans la réalité et propose aussi une référence moins projective à l’autre.
Ma capacité à rester centré, dépendra de ma rigueur à ne pas me laisser polluer par des relations énergétivores et aussi de mon ouverture à accueillir les relations énergétiphiles.
Si j’accepte de découvrir que tout changement personnel a un prix à payer en termes d’exigences, de rigueurs, de renoncements, de distanciations ou de ruptures possibles, je vais me relier plus profondément au divin qui est en moi et confirmer la dimension spirituelle qui m’habite.
Vidéo : Jacques Salomé - La relation avec soi-même
Quelques citations sur l'amour de soi
« L'amour de soi est la source de tous nos autres amours. » - Pierre Corneille.
« La pire des solitudes n'est pas d'être seul mais d'être un compagnon épouvantable pour soi-même. » - Jacques Salomé.
« Le plus beau cadeau que nous puissions faire à nos enfants n'est pas tant de les aimer que de leur apprendre à s'aimer. Un enfant qui ne s'aime pas sera par la suite un adulte qui aura beaucoup de mal à aimer et qui risque d'être déchiré par le besoin tyrannique d'être aimé ! » - Jacques Salomé.