« L’égoïsme est centré sur l’image de soi qui est une illusion et une erreur. » - David Bohm. L'image idéale de soi est encore un "doux-leurre" de l'ego. Cela crée une séparation entre qui nous sommes et ce personnage sans faille que nous voudrions être. Prétention déshumanisante qui tend à nous entraîner dans une douloureuse quête de perfection. Tant que nous refoulons certaines parties de nous en imaginant qu'elles ne sont pas aimables, nous prenons le risque qu'elles surgissent de l'ombre à notre insu. Vivre ainsi génère du stress, de l'insécurité, la peur du regard de l'autre. S'accepter tels que nous sommes, force l'ego à lâcher le contrôle. Nous pouvons alors cesser de nous mettre cette pression pour tenter de devenir quelqu'un d'autre, arrêter de nous regarder le nombril, et, nous laisser guider par l'intelligence du coeur afin de vivre une relation d'amour et de non jugement avec "soi-m'aime". Cette autobienveillance illumine notre vie et rejaillit sur celle de nos semblables. Et plus nous nous aimons plus nous guérissons de l'ego.

Au fil de l’article, plusieurs livres destinés à nous aider à tranquilliser l’ego et à s’en détacher pour en guérir ont été cités, et il en existe bien d’autres. Notamment les deux derniers de Serge Marquis, médecin spécialisé en médecine communautaire du stress et de l’épuisement professionnel, dont l'humour et la simplicité parlent au coeur. Avec On est foutu, on pense trop, son approche drôle et originale a permis au plus grand nombre de découvrir les caractéristiques de l’ego humain, ainsi qu’une méthode simple pour se libérer de ce petit hamster qui « pensouille » plus qu’il ne pense, et pollue notre esprit avec ses « pen-souillures ».

Comprendre la nature et le fonctionnement de l’ego aide à se libérer des causes intérieures du mal-être et à éviter une grande partie de la souffrance humaine. Ego et incarnation sont indissociables, et il nous appartient de canaliser ses impulsions pour qu’il reprenne sa place au service du Soi, plutôt que de le laisser se prendre pour le maître. Sortir de l’esclavage de l’ego apporte la sérénité nécessaire pour savourer sa vie.
 

Lorsque nous choisissons une voie spirituelle, se détacher de l’ego est « eSens-Ciel » pour accéder à l’intégrité de son Être et vivre une spiritualité pleinement incarnée. Comment entendre la voix de la Conscience Cosmique, éveiller l’écho Divin sans faire taire le tapage de l’ego ?

J'ai tendrement surnommé cet ego qui fait du buzz dans ma tête, et qui est souvent parvenu à me ficher inutilement le bourdon: Buzzy. Et vous ?

Avec Amour,
Patricia Dieghi.