Dans un monde où le rythme des événements s’accroît, l’impression d’être toujours en retard entraîne beaucoup d’entre nous dans une course folle après le temps. « Je n’ai pas le temps »… cette phrase semble être devenue un puissant leitmotiv pour beaucoup d’entre nous. Mêmes les personnes qui n’acceptent pas l’idée que l’énergie qu’ils ne voient pas, puisse faciliter la guérison, n’ont aucune difficulté à se laisser entraîner dans ce sentiment stressant d’urgence, généré par quelque chose qu’elles n’ont jamais vu : le temps ! Tous les Sages de ce monde quelle que soit leur religion ou philosophie ont pourtant attiré notre attention sur trois éléments vitaux essentiels à la vie : la respiration, l’Amour et le temps présent. Trois éléments essentiels à notre bien-être et à notre bonheur que nous pouvons trouver en nous, quand nous choisissons d’arrêter de courir après le temps. « Je n’ai pas le temps »… est aussi une des phrases que j’entends le plus en tant que thérapeute. Cela m’interpelle profondément. Car comment retrouver cet état complet de bien-être physique, mental et social, qui caractérise la pleine santé*, sans prendre le temps de ressentir ce qui se passe en soi ? Comment changer quelque chose en soi sans prendre le temps de décoder le signal, le message que nous délivre notre corps ou notre esprit au travers d’un mal-être, d’un mal-aise ou d’une mal-à-dit ? Ne trouvons-nous pas le temps pour nous inquiéter de l’avenir ou ressasser les déboires du passé ? Alors pourquoi évoquer le manque de temps pour ne pas prendre soin de soi maintenant ? Vivre à côté de soi, n’est-ce pas le plus sûr moyen de perdre son temps ? En 1989, au retour de son premier passage près de la mort, Guy Corneau a écrit un poème très émouvant à ce sujet, intitulé Retrouvailles. Cette poésie est la mise en mots d’une prise de conscience salutaire, qui je l’espère résonnera en votre cœur. Je l’accompagne d’une photo prise dans le jardin ce matin : du lilas en fleurs dont je vous invite à savourer la beauté et à imaginer avec ravissement le délicat parfum. Notre corps a besoin d’être nourri, mais notre esprit aussi. Il se nourrit d’Amour et de Beauté. Il est essentiel de s’aimer assez pour s’accorder du temps au quotidien pour savourer la vie : s’émerveiller devant la beauté d’une fleur, respirer son parfum… s’émouvoir en lisant un poème ou un texte qui nous fait vibrer, méditer sur des pensées lumineuses, s’écouter respirer…. Se permettre d’être est un choix, une décision qui appartient à chacun-e de nous. Se permettre d’être, c’est décider de s’octroyer un espace temps chaque jour, afin que ce corps utilisé trop souvent pour performer, puisse redevenir cette superbe coupe ouverte aux présents de l’UNIvers… cette création magnifique, ce vaste réceptacle qui nous offre la possibilité de déguster la myriade de délicieuses saveurs de la Vie ! - Patricia Dieghi -
* Définition de la santé de l'OMS (Organisation Mondiale de la santé) : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Retrouvailles Amour, mon bel amour, voici quelques offrandes Ma vie au grand complet gaspillée pour des sous Avec la peur en prime, avec la peur au ventre Qui nous courbe l'échine, qui nous met à genoux J'ai erré si longtemps avant de comprendre Que sans toi je n'étais qu'un pauvre pou Oh ! Un pou bien portant avec son importance Qui écrivait des livres et qu'on aimait partout Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout J'ai perdu mon combat, tu gagnes, souveraine Enferme donc ma haine au fond de tes cachots Garde-moi prisonnier, lave-moi de mes peines Pour le mal que j'ai fait, lève l'impôt De pleurer chaque jour, ému jusqu'à comprendre Et de pleurer d'amour devant ce qui est beau Je veux vivre à tes pieds, n'ai plus rien à atteindre Nulle part où aller, tout est de trop Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout Je chante pour ceux-là qui n'ont pas pris la chance D'être eux-mêmes ici-bas, eux-mêmes malgré tout Je chante pour ceux-là qui n'ont pas eu leur chance Ou qui tout comme moi l'ont jetée comme un fou Je chante pour ceux-là dont j'envie l'existence Ils mangent dans ta main, ils te servent à genoux Ils suivent le chemin de leur maîtresse tendre Et ils ont le courage de leurs goûts Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout Si longtemps loin de toi, longtemps loin de moi-même Mon bel amour caché au beau centre de tout Mon bel amour trahi au centre de moi-même Je te retrouve enfin, à bout de maux - Guy Corneau - Vous pourrez retrouver ce poème de Guy Corneau, dans son livre Le Meilleur de soi. |
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